Le choix de ce thème est né du vécu du médecin du travail DR Victorin AKOGBEKAN durant son parcours de praticien de la discipline qu’est la santé au travail sur plus de vingt ans.
Travailler selon Larousse, c’est faire un effort soutenu pour obtenir un résultat ; c’est aussi réaliser une production, c’est produire ; c’est aussi avoir une profession ou exercer un métier.
Il faut alors travailler mieux à cause de la finalité du travail, à cause du résultat qui peut être bon, mauvais ou médiocre. Cela fait intervenir celui qui fait le travail, le milieu et les conditions dans lesquels s’effectue le travail, les outils ou les machines avec lesquels le travail se fait, les procédés et procédures et l’organisation du travail.
La meilleure connaissance de tous ces facteurs doit permettre au travailleur de faire un bon choix pour la qualité du travail qu’il désire avoir, un bon résultat, un bon produit ou non.
Le bon produit ou le bon résultat doit servir au mieux le producteur ou le consommateur. Ainsi défini, le producteur est le travailleur et le consommateur le client ou le bénéficiaire.
Ainsi donc il faut travailler mieux pour un bon résultat afin que le producteur ou le bénéficiaire soit à l’abri de toute nuisance au sein de la chaine. Ces nuisances peuvent être physiques, physicochimiques, biologiques, ergonomiques, psychosociales ou environnementales. Il faut donc travailler dans les conditions optimales de sécurité et de santé pour garantir une bonne production, un bon résultat à tous. Nous travaillons pour vivre mieux sur tous les plans.
Combien d’entreprises ont pour vision de travailler pour vivre mieux ? Vivre mieux, c’est se rendre compte de l’écart favorable mesurable de réduction de ses nuisances au cours de sa vie.
Le constat est amer et très souvent, les milieux et conditions de travail sont les premières sources de nuisances alors que toutes les dispositions réglementaires sont en place pour offrir un milieu de travail sain et salubre. Ces dernières ne sont pas appliquées par simple négligence et il suffira tout simplement au préventeur d’attirer l’attention des responsables de l’entreprise sur cet état de choses.
La surveillance de la santé des travailleurs à travers les différentes visites médicales en milieu de travail se font peu ou prou et de façon traditionnelle ou pas du tout, exposant les producteurs aux accidents et maladies professionnelles de tout genre. Il suffira de rappeler aux employeurs que la surveillance de la santé des travailleurs est un investissement rentable générateur de richesses au même titre que le produit fini de l’entreprise destiné à la vente ou à l’exportation.
L’éducation pour la santé en milieu de travail est un volet capital permettant l’éveil des travailleurs sur des sujets pointus et préoccupants les concernant pour le maintien d’une très bonne santé et de leur procurer une sécurité au travail. Le temps qu’il faut lui consacrer ne doit pas être un obstacle à sa réalisation car très souvent c’est de cela qu’il s’agit, l’employeur n’a jamais le temps pour ce qui ne rentre pas directement dans la chaine de production. Il a oublié effectivement que la bonne santé du travailleur fait partie de cette chaine.
La prévention à la base est depuis quelques années revenue comme la pièce manquante du solide système de prévention des risques professionnels mis en place et suivi par tous les préventeurs. Nos élèves, futurs travailleurs sortent des structures d’éducation et de formation sans aucune notion de sécurité et de santé pour s’exposer à la dure réalité des risques professionnels soit dans l’informel ou le formel. L’alcool, le tabac, le VIH, le harcèlement sont autant de nuisances auxquelles ils sont brutalement exposés et ils gagneraient tous à s’approprier les outils capables de les protéger avant qu’il ne soit trop tard. De plus, ils seraient plus réceptifs à la gestion des risques professionnels mieux que leurs pères pour certains et leurs ainés pour d’autres qui peinent à maitriser les outils de prévention et de protection mis à leur disposition.
Les travailleurs admis à la retraite et qui aujourd’hui ne savent plus à quel sein se vouer parce que confrontés à la constatation récente d’une maladie grave de survenue tardive ou d’une situation particulière relative à leur condition actuelle méritent une écoute attentive et une prise en charge adéquate en santé au travail pour une retraite saine et apaisée.
Enfin certaines questions épineuses ou d’actualité en sécurité et santé au travail qui méritent des discussions pour un avis consensuel de la part des professionnels de la prévention pourront trouver à leur portée un cadre ouvert et immédiatement disponible.
Voilà pourquoi le tout premier site en sécurité et santé au travail au Bénin, sécurisante.com se donne pour ambition d’éclairer les esprits pour les doter des moyens afin de travailler mieux pour vivre et répondre aux préoccupations des préventeurs et de tous les acteurs de la santé au travail. Et ensemble, nous allons dire comme F. Nietzsche « connaître, c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts »

DR V. AKOGBEKAN
Médecin du Travail